Ils ont quitté leurs terres leurs champs de fleur et leurs livres sacrés

Traversé les rizières jusqu’au grand fleuve salé

Sans un mot sans un cri ils ont fermé leurs visages de miel

Les yeux mouillés de pluie les mains tendues vers le ciel


Un peu plus près des étoiles

Au jardin de lumière et d’argent

Pour oublier les rivages brûlants

Un peu plus près des étoiles

A l’abri des colères du vent

A peine un peu plus libres qu’avant


Au pied des murs de pierre ils ont brûlé leurs dragons de papier

Refermé leurs paupières sur les chenilles d’acier

Eux qui croyaient vieillir en regardant grandir leurs enfants

A l’ombre du sourire des bouddhas de marbre blanc


Un peu plus près des étoiles

Au jardin de lumière et d’argent

Pour oublier les rivages brûlants

Un peu plus près des étoiles

A l’abri des colères du vent

A peine un peu plus libres qu’avant


Ils parlent à demi-mot à mi-chemin entre la vie et la mort

Mais dans leurs yeux mi-clos le soleil le soleil brille encore

Une île de lumière un cerf-volant s’est posé sur la mer

Un vent de liberté trop loin trop loin pour les emporter


Un peu plus près des étoiles

Au jardin de lumière et d’argent

Pour oublier les rivages brûlants

Un peu plus près des étoiles

A l’abri des colères du vent

A peine un peu plus libres qu’avant

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